Le 27 mai les 16 d’Air France passent en jugement suite à la fameuse « chemise arrachée »! La violence et la brutalité ne sont pourtant pas du côté des « Air France » et des « Goodyear ». La brutalité ce n’est pas déchirer une chemise. La brutalité, c’est déchirer le code du travail. «La brutalité c’est le 49.3» (François Hollande, 6 février 2006). La brutalité ce n’est pas se battre pour empêcher les licenciements, la brutalité c’est fermer des usines pour le profit des actionnaires ou plonger des hommes ou des femmes dans la misère et la dépression et les acculer au suicide.
La brutalité c’est quand quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans l’intimité d’un conseil d’administration et, à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident de la vie des gens (d’après un discours de Jean Jaurès le 19 juin 1906 à la Chambre des députés)
C’est pourquoi le comité de soutien aux Goodyear, également victimes de la répression syndicale, nous appelle à manifester notre solidarité et à se retrouver le :
Vendredi 27 mai à 18h30
sur les marches du tribunal, place d’Aine à Limoges.
L’idée est simple : chacun vient avec une chemise blanche ; on vous donne à chacun(e) une lettre pour former la phrase « Nous sommes tous des Air France et des Goodyear ! » Et on prend une photo !