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Déclaration d’Ensemble ! Haute-Vienne pour les élections législatives 2017

Ci-dessous, la prise de position d’ENSEMBLE Haute-Vienne pour les élections législatives, après avoir tenté d’aboutir à des candidatures unitaires pour porter le programme L’Avenir en commun.

1 – Les élections législatives de 2017 s’inscrivent dans un contexte électoral à bien des égards inédit. Tout d’abord l’élection de Macron à la présidence de la République, si elle annonce la continuité et même l’aggravation des politiques antisociales, a bousculé le casting établi voilà un an, l’élimination des candidats issus des primaires de la gauche et de la droite constituant une première dont on peut penser que ce n’est pas qu’un accident. Les deux autres faits majeurs sont la banalisation du FN au plus haut niveau (pas de rassemblements antifascistes contrairement à 2002, porosité accrue entre les droites avec l’alliance MLP/NDA) et la percée historique d’un candidat d’une gauche de gauche : Jean-Luc Mélenchon.

2- La France insoumise, mouvement lancé voilà un peu plus d’un an à l’initiative de JLM, prenant de court les partis, dont ceux issus du Front de Gauche, qui envisageaient de soutenir ou de porter une candidature commune de transformation sociale et politique à gauche, réussit, malgré une dynamique de campagne avant tout nationale (médias traditionnels, internet, …) au regard de la personnalisation que représente l’élection présidentielle, à obtenir la 2e place en Haute-Vienne, devant la candidate du FN, celui des Républicains et très loin devant tous les autres à commencer par celui de la primaire socialiste. Plus de 46.500 voix. 22% des suffrages exprimés. Pour nous, c’est une très bonne nouvelle.

3- Ensemble ! 87, portant une appréciation positive – mais nuancée – sur le programme « L’Avenir en commun » et sur la dynamique, a appelé clairement à voter JLM pour « rassembler la gauche qui se bat » et a souhaité s’inscrire dans cette campagne pour en augmenter le succès. Dans le même temps, ses militant.es ont majoritairement rejeté l’idée d’intégrer La France insoumise et de signer la charte pour les élections législatives. Notre mouvement a fait nationalement des propositions de réécriture marginales de cette charte, fin 2016, restées sans réponse. Localement, nous avons par deux fois proposé des initiatives communes avec la FI, mais ce fut sans lendemain.

4- Dès janvier 2017, Ensemble 87 a interpellé les forces de ce qui fut le Front de gauche pour éviter les candidatures concurrentes aux législatives : conférence de presse, adresse écrite aux militant.es de la FI, intervention dans les assemblées de circonscription. Nous avons même renoncé à présenter des candidat.es (sacrifiant du coup le financement public de notre organisation, ce n’est pas rien !) pour lever tout obstacle. Sans succès. Nous avons vu se construire d’un côté des candidatures FI et de l’autre des candidatures PCF/ADS. Après le 2e tour de la présidentielle, nous avons fortement contribué à l’organisation de l’assemblée départementale publique « de la dernière chance », en vain. Le résultat est maintenant là, il y aura sur les trois circonscriptions de Haute-Vienne des candidatures FI et des candidatures PCF/ADS.

5 – Inutile de jouer au jeu de « c’est qui qui divise », car les torts sont partagés. On ne décernera donc pas de brevet de bonne moralité. La question qui est devant nous est une question ô combien pratique : comment prolonger la dynamique enregistrée lors de la campagne présidentielle ? Comment porter les thématiques de « L’Avenir en commun », qu’elles soient sociales, écologiques, démocratiques au plus haut dans les élections législatives ? Comment faire de cette séquence un levier au service du nécessaire front social et politique que nous appelons de nos vœux ? Comment, en refusant catégoriquement toute perméabilité entre la gauche qui se bat et celle qui combat les travailleurs, résister aux sales lendemains que nous promet le gouvernement Philippe ? En un mot, comment prolonger l’espoir au-delà de 2017 ?

6 – Lors de la campagne présidentielle, les militant.es d’Ensemble se sont impliqué.es à des degrés divers : certain.es rejoignant les groupes d’appuis insoumis et animant la campagne, d’autres faisant campagne à côté – ou aux côtés – de la FI, d’autres traînant un peu plus les pieds, échaudés par les contraintes organisationnelles et parfois démocratiques de ce mouvement en formation. Quoi qu’il en soit, nous sommes unanimes pour dire que le mouvement de politisation et de polarisation à gauche – alors que soufflaient quand même des vents contraires – dans le salariat et dans la jeunesse doit non seulement continuer mais en outre s’étendre. Nous sommes donc disponibles et volontaires pour apporter notre pierre et faire en sorte que « L’avenir en commun » – et donc les candidat.es qui le portent dans les trois circonscriptions de la Haute-Vienne  – obtienne le maximum de voix.

7 – C’est pourquoi Ensemble 87 appelle à voter et à faire voter pour les candidat.es présenté.es par la France Insoumise. Cette élection, outre qu’elle est importante pour faire rentrer le maximum de députés de « L’Avenir en commun » à l’Assemblée, doit nous permettre d’approfondir et d’élargir encore la dynamique enclenchée avec la présidentielle. La FI, sans rejouer des cartels de vieux appareils qui ont fait la preuve de leur inefficacité, doit maintenant s’ouvrir encore plus à celles et ceux qui, partageant son programme et ses options stratégiques, ne l’ont pourtant pas rejointe, ou ne souhaitent pas la rejoindre pour le moment. Malgré l’attente déçue de candidatures communes aux législatives, nous entendons poursuivre le débat et l’action afin de développer à gauche un pôle de rupture large et pluraliste, qui soit à même de mettre en œuvre le projet politique que nous défendons.

le 24 mai 2017

Déclaration politique d’ENSEMBLE!, 5 février 2017

Les élections françaises de 2017 se déroulent dans un contexte international lourd de tensions : arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, interventionnisme de Vladimir Poutine, approfondissement des crises et des guerres au Moyen-Orient, attentats terroristes… Le monde est secoué de bouleversements qui ne vont pas manquer de se développer dans les prochains mois.

La société française est elle-même travaillée par des tensions et des fractures multiples qui peuvent se concentrer dans une crise politique inédite dont la séquence électorale de 2017 peut être un moment de dénouement.

Les inégalités insupportables, le chômage et la précarité, la crise du travail, l’absence d’avenir en particulier pour les jeunes générations, le déclassement que subissent certaines catégories ou certains territoires… tous ces phénomènes travaillent en profondeur la société française.

Mais elle est aussi marquée par les regroupements contre la politique sécuritaire et le projet de déchéance de nationalité, comme les mobilisations du printemps 2016 contre la loi « travail » et les discussions qu’elles ont stimulées. Plus largement, dans toute la société, sous des formes diverses, la recherche d’alternatives, les résistances aux régressions libérales et autoritaires, les solidarités nombreuses de citoyens anonymes envers les réfugié.es, la volonté d’inventer des solutions concrètes pour initier d’autres façons de vivre, de produire, de consommer… sont autant de germes d’une autre façon de faire société.

Cette opposition du plus grand nombre à la politique du gouvernement s’est traduite par le retrait du Président Hollande de la primaire et par la défaite éclatante de l’ex-Premier ministre Manuel Valls.

Le défi pour les forces de gauche qui ne renoncent pas à changer le monde est de se lier à toutes les aspirations progressistes, démocratiques, écologiques et sociales pour construire une alternative politique digne de ce nom.

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Unité ! Décla­ra­tion d’En­semble, 12 janvier 2017

Déclaration de l’équipe d’animation nationale d’ENSEMBLE, 12 janvier 2017.

L’année 2017 s’annonce lourde de graves dangers pour la population.

La faute d’abord au bilan désastreux de ce gouvernement qui aura fait le choix continu d’une politique ultralibérale et sécuritaire, qui aura systématiquement privilégié le patronat contre le monde du travail. Du Cice en passant par la destruction du code du travail, toute la politique du gouvernement est allée malheureusement en ce sens.

Les effets de cette politique sont délétères : le chômage de masse, la précarité généralisée, les difficultés sociales massives d’une grande partie de la population se trouvent encore accentuées. Cela participe à brouiller encore plus des repères politiques déjà très affaiblis, d’autant qu’au désastre de la politique économique et sociale s’ajoute le tournant sécuritaire.

Macron, hors de la primaire socialiste, comme Valls en son sein, se disputent le bilan de ceux qui auront su le mieux liquider la gauche. Hamon et Montebourg veulent s’en démarquer mais sans avoir pu démontrer la constance et l’utilité de leur position. Le désaveu du gouvernement et la crise du parti socialiste sont tels qu’il est peu probable que la primaire socialiste désigne le futur vainqueur de la prochaine élection présidentielle.

Dans ces conditions, la droite et l’extrême droite ont beau jeu de se poser en recours quand le gouvernement aura pendant 5 ans travaillé pour eux.

Car c’est fort de la politique de ce gouvernement que Marine Le Pen annonce pouvoir assurer la présence de l’extrême droite au second tour des prochaines élections, extrême droite qui maintient l’intégralité de ses positions réactionnaires et racistes en dépit d’un renouvellement de son image. Fillon se situe fondamentalement sur le même terrain réactionnaire et bourgeois, en y ajoutant un aspect vieille France catholique.

Leurs projets sont clairs : réaffirmer les valeurs de droite contre les homosexuels, les femmes, les immigrés, détruire l’assurance maladie et ce qui reste des conquêtes des travailleurs du siècle dernier, réprimer tous azimuts les syndicats, les associations, les lanceurs d’alerte.

L’un comme l’autre sont un danger mortel pour les droits sociaux et démocratiques, pour les femmes et les étrangers.

NON à Madame Le Pen qui veut renouveler son image pour mieux conserver ses positions réactionnaires et racistes !

NON à Fillon, la « vieille France » qui a fait la politique de Sarkozy avec la restauration de l’ordre moral, la destruction de la Sécu, au service du patronat, et voulant jouer, comme sa rivale dans la cour des « grands », tout à côté de Poutine et de Trump.

Le contexte et les dangers qui guettent ne peuvent conduire au repli : il nous faut proposer une initiative et un cadre unitaires qui peuvent combattre les démoralisations et rassembler, pour tracer un horizon différent.

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