Séance marathon pour ce conseil municipal de mars commencé à 19 h et qui s’est achevé à plus de 23 heures. Il faut dire que parmi la trentaine de délibérations à l’ordre du jour figurait le projet de budget pour 2016. Mais la séance commençait par un mini coup de théâtre avec l’annonce du ralliement de l’ancien maire adjoint chargé des écoles, Pierre Laffont, au groupe FN. Cela n’étonnera en définitive pas grand monde tant, depuis sa nomination et jusqu’à sa destitution, cet ancien chef d’établissement avait multiplié les provocations en direction des parents d’élèves et enseignants et au sein même du Conseil municipal, tenant des propos souvent plus que « limite ». Ce ralliement peu glorieux -Pierre Laffont ne s’est par ailleurs plus montré au conseil municipal depuis son éviction- montre en tous cas la porosité des idées entre une partie de la droite et de l’extrême droite.
En préambule au débat sur les points à l’ordre du jour, la majorité municipale a déposé un vœu demandant aux députés présents dans l’hémicycle d’intervenir auprès du gouvernement pour une participation financière de l’Etat aux travaux de consolidation de la structure du nouveau stade suite aux malfaçons qui ont entrainé l’arrêt des travaux depuis maintenant près de deux ans. Les élus Front de Gauche se sont abstenus sur un « vœu de circonstance à visée électorale ».
Mais c’est bien le budget qui a concentré l’essentiel des interventions de la soirée. Danielle Soury est intervenue au nom du groupe. Elle a dénoncé en préambule le peu d’informations et de chiffres transmis aux élus et les modifications multiples de périmètres d’intervention d’une année sur l’autre rendant difficile les comparaisons. Pour l’élue Limoges Terre de Gauche « tout a vraiment été fait pour empêcher la transparence ». Mais comment s’en étonner a-t-elle poursuivi : « vos choix sont tellement calamiteux pour la Ville que ceci explique peut-être cela ». Soulignant la nouvelle baisse des crédits de fonctionnement, ce « budget signe clairement l’engagement d’un grand chantier de destruction de pans entiers de l’action des services municipaux » dira-t-elle. Et d’énumérer des chiffres : baisse pour les crédits affectés au CCSM, aux espaces verts, à la BFM, aux politiques en direction de la jeunesse … (voir l’intervention complète). « Il va de soi » dira-t-elle en conclusion de son intervention que « nous voterons résolument contre un tel budget ». Lire la suite